Quelque part en Grèce… La Lune laisse place au Soleil levant, abandonnant ainsi les reflets sombres pour des couleurs plus vives, l’arrivé de l’Aurore ne fait plus aucun doute. Dans une petite vallée, entourée de grande rocheuses une fumée s’envole vers les cieux. Celle-ci provient d’un campement de fortune, construit la veille, destiné à ne servir qu’un temps. Aucune tente, une seule cape pour couverture, un brin de nourriture sur le feu, quelques brindilles afin de raviver la flamme… Au milieu des éléments pittoresque un élément attire pourtant l’attention. Alliant métaux précieux et sculpture précise, une Box est posé à l’écart tel un objet maudit. Chose curieuse, des tâches de sang séchés gisent à de multiples endroits sur l’une des face de l’étonnante Boîte. Le principale ornement de cette Pandora représente un Bélier, qui plus est d’Or, marque de puissance et de prestige…
Un Homme sort de derrière des buissons. Son Air paisible, calme en total harmonie avec l’environnement, son aspect Androgyne renforçant un peu plus cette idée. Ses cheveux violacés virevolte au gré du vent, ses yeux doux observant, admirant le cadre paisible de l’endroit. Sa main gauche tien divers fruits, sûrement le futur « repas » de l’Homme. Son autre main, quand à elle, est enroulé dans un morceau de cape, dissimulant, pansant sans doute une quelconque plaie récente. Prenant place sur l’un des rondins du campement, à l’aide d’une baguette, il remue le brasier. Alors il dépose sa récente cueillette, s’apprêtant à les déguster, que faire autrement d’un plat si frugale… Soudain, pris d’une violente douleur, l’Homme sert son poignet très fortement de façon à calmer la douleur mais cela n’atténue en rien le mal… Alors il découvre sa main, laissant apparaître la blessure au grand jour. De multiples contusions, sûrement provoquées par un objet d’une rare solidité, jonchent son poing, mettant l’Homme d’en l’impossibilité de s’en servir. Un regard, mélangeant peur, drame et haine en direction de la Pandora, ne sachant quoi éprouver. La seule réponse à ces tourments fut une luminescence dorée, sorte d’appel ou de plainte… Le regard se reporta alors sur le feu, éloignant la Box de son champ de vision. Quelques larmes frappèrent le sol d’une tristesse inconnue, les pleurs étant souvent la conséquence de nombreux évènements…
- Je sais réparer toute sorte de choses, mais le corps humain est encore rempli d’inconnus, de nombreux inconnus…
Les larmes continuaient à couler, cette phrase laissant tellement de sous-entendu…Il adressa alors un regard à sa main blessée :
- Que faire d’une si grande puissance, si l’on ne peut s’en servir à des fins bénéfique, de sorte à améliorer le monde dans lequel nous vivons… Les batailles n’auront pas toujours leur place…
Il essuya ses yeux d’un revers de manche et observa scrupuleusement la flamme qui se dressait devant lui :
- Tel une Flamme, la vie des Hommes s’embrase, grandit et se consume… Pourquoi gâcher ce peu de temps à des fins hostiles. Puisse mon « M…Maître » me pardonner de mes paroles…
Le mot Maître avait été difficile à exprimer, les divers souvenirs remontant à la surface… Dès la fin de ces paroles, la Box brilla à nouveau d’un Halo doré. Bercé par les larmes et la haine, il se retourna soudain, fonçant vers la Pandora et lui adressa un coup de poing. De nouvelles tâches de sang venaient de prendre place sur la face à l’image du Bélier. Il s’effondra alors sur la Box, les larmes remplaçant le sang, la haine par la tristesse…
- En devenant Chevalier, je savais que je devrais faire des concessions voire des sacrifices… Mais le prix de cette Armure est trop élevé. La mort n’était pas la seule solution. Je ne peux combler ce vide, cette perte ne peut avoir qu’une conséquence. Je reste dans l’incompréhension la plus totale, je ne sais que penser, je ne sais que faire…
La Box brilla à nouveau, comme à la recherche de quelque chose… Mais cette fois ci, elle fut seconder par l’Aura du jeune Homme. En effet, les coups avaient laissez place aux caresses… Le manque de réponse dont il souffrait n’allait pas tarder à changer. En effet, le Cosmos de la Pandora projeta l’Homme dans les Airs puis celle-ci s’illumina davantage et s’ouvrit laissant apparaître l’Armure au grand jour. Le Bélier majestueux semblait prendre vie tel un Animal en furie. Elle se décomposa et vint recouvrir le Corps de l’Homme malgré les protestations aussi bien morales que physique. Tous deux, ainsi unis tombèrent lourdement sur le sol. Etrangement, aucun mouvement ne survint, le visage crispé, les yeux absents, l’homme semblait comme éteint tel la flamme du campement… De nombreuses heures passèrent, l’incident apparaissant de plus en plus lointain. Enfin, il reprit connaissance, établissant à nouveau la connexion avec le monde des mortels, essoufflé mais vivant… Alors il enleva son heaume et le posa à ses côtés. De nouvelles larmes coulèrent sur ses joues, mais celle-ci semblaient différentes. Un regard en direction des étoiles, quelques paroles… :
- Maître… Il me semble que je viens de comprendre, de réaliser l’importance de ma présence en ce lieu appelé Sanctuaire. Cette phase me permet de prendre du recul, même si la perte d’un être cher n’est pas forcément évidente…
Il regarda alors les braises rougeoyantes qui avaient remplacé les flammes étincelantes :
- Tel la Flamme, la Vie d’un Homme est courte mais si elle était éternelle, les choses ne seraient pas ce qu’elles sont. C’est justement parce qu’elle est brève, que nous la vivons de cette façon, prenant du plaisir à chacun de nos actes. Oui, il me semble que les réponses viennent à moi… Je vous remercie encore une fois, l’Apprentissage de la Vie ne se finit jamais…
Le regard avait changé, la Haine et la Tristesse laissant place à l’Espoir et à la Détermination. D’un réflexe, il passa la main sur sa blessure mais à sa grande surprise, celle-ci avait disparue… :
- En y mettant tout son cœur, les Hommes peuvent réaliser des miracles, l’Âme dépassant le Physique, l’Irréel prenant place sur le Réel… Athéna…
Ainsi le nouveau Chevalier du Bélier reprit la route abandonnant son exile, et par la même occasion son campement…
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